Les biopolymères du futur
L’une des percées parmi les plus spectaculaires dans le domaine des matériaux intelligents a été réalisée dans le secteur de la chimie des biopolymères. Ces biomatériaux trouvent de nombreuses applications dans les domaines des biotechnologies, de la médecine, de la santé...
La soie, le collagène, la cellulose, l’élastine, sont des biomatériaux naturels connus depuis longtemps. Récemment, on s’est aperçu que des biomatériaux de synthèse pouvaient être utilisés pour traiter ou remplacer certains tissus, organes, ou fonctions du corps. Par exemple, certaines capsules de polymères implantées dans l’organisme laissent passer des molécules capables de traiter en permanence des affections du corps. D’autres biomatériaux peuvent servir pour recréer des structures complexes, de type prothèse ou valve cardiaque.
Plusieurs laboratoires et unités de recherche et développement utilisent du collagène, de la cellulose ou même du corail comme matrice à partir de laquelle les cellules naturelles, en se divisant, reconstituent une partie abîmée ou manquante d’un organe. Par exemple, des nez ont pu être reconstruits par croissance de cellules de la peau sur des matrices de ce type, constituant un échafaudage biodégradable.
Les progrès de la chimie, de l'ingénierie moléculaire, des biotechnologies et des nanotechnologies laissent entrevoir des voies nouvelles pour les matériaux du futur. L’ère des matériaux intelligents ne fait que commencer.
L’ADN, les protéines, les polysaccharides, sont des matériaux biologiques intelligents. Ils sont capables de conduire de l’énergie à distance, de réagir à des stimuli venant de l’environnement, de changer de forme, de reconnaître d’autres molécules, de catalyser la fabrication de structures supramoléculaires. L’un des objectifs des chercheurs dans le domaine des matériaux du futur est d’arriver à fabriquer des bio-ordinateurs à ADN et des mémoires de masse utilisant des protéines photosensibles.